Je suis devenue mère pour la première fois en 2004, un peu avant de devenir psychoéducatrice. C’est alors que le plus grand défi de ma vie a commencé : accompagner le développement de mon enfant.
On m’avait répété à de multiples reprises cette phrase (un peu inutile) avant l’arrivée de bébé : « Fais le plein de sommeil avant que bébé arrive, tu vas en avoir besoin ! » Malgré que je n’aie jamais trouvé comment emmagasiner ce surplus de sommeil, j’avais bien conscience que les mois à venir ne seraient pas de tout repos.
Au début, l’adaptation a été beaucoup plus facile que ce à quoi je m’attendais. Ma fille se réveillait plusieurs fois par nuit pour son boire, mais se rendormait plutôt rapidement. C’est vers l’âge de 3 mois que j’ai réellement compris le sens du mot fatigue.
5 à 6 réveils par nuit, au moins 45 minutes à 1 heure pour se rendormir et elle se réveillait dès qu’on tentait de la déposer dans son berceau. Les nuits étaient de plus en courtes et le manque de sommeil commençait à se ressentir, dans mon corps, dans mon humeur et mon fonctionnement.
Autour de 6 à 8 mois, le sommeil n’était toujours pas de tout repos. Plusieurs personnes expérimentées dans mon entourage, avec les meilleures intentions du monde, ont alors commencé à me partager leurs milles et un conseils pour faciliter nos nuits :
la laisser pleurer,
la prendre avant qu’elle se réveille complètement,
la bercer jusqu’à ce que qu’elle s’endorme,
éviter de la prendre dans mes bras,
couper les tétées nocturnes,
lui offrir un biberon,
sevrer l’allaitement, lui donner la tétée rapidement à chaque réveil,
bref tout et son contraire !
Et je vous épargne ici les innombrables trucs et gadgets que je me suis procurée qui « devaient être absolument miraculeux » : probiotiques, gouttes homéopathiques, suces, mobile, peluche qui chante, tortue qui projette des étoiles au plafond, girafe qui fait des bruits de vague, boîte à musique, disque de Mozart, vaporisateur de lavande, humidificateur, veilleuse, stores opaques, matelas plus confortable, doudou plus douce, pyjama moins chaud, ventilateur pour émettre du bruit blanc … la liste n’en finissait plus !
Hormis ces conseils, le jugement de certaines personnes faisait aussi malheureusement partie du lot, tout comme leurs commentaires nous reflétant notre incompétence parentale à chaque fois. Il fallait « qu’elle « apprenne à faire ses nuits par elle-même au plus vite », nous répétait-on. Au fil des semaines, il y avait de plus en plus de frictions à l’intérieur même de notre couple. La patience et la compréhension s’effritait entre nous et nous avions du mal à nous entendre sur la « meilleure » façon de faire. Nous étions de plus en plus submergés par le sentiment d’incompétence parentale …
Même si nous n’avions pas toujours la même vision de la situation, mon conjoint et moi avions cependant le même désir profond : nous voulions être bienveillants dans l’éducation de nos enfants, de jour comme de nuit.
À la recherche de solutions, nous nous sommes ouverts aux conseils des autres (grands-parents, amis, pédiatre, infirmière au vaccin, etc), lu tous les livres sur le sujet disponibles à l’époque, en essayant d’appliquer les conseils au meilleur de nos connaissances.
Mais la plupart des stratégies qui nous était proposées ne nous convenaient pas. Laisser pleurer notre fille de quelques mois, seule dans sa chambre, sans répondre à ses besoins et ses pleurs ne faisait tout simplement aucun sens à nos yeux. Or, on ne trouvait aucune information encourageant la proximité avec notre enfant et encore moins appuyées scientifiquement.
À ce moment, nous commencions seulement à connaître notre bébé. Nous ne savions pas encore non plus qu’elle était un de ces bébés au tempérament plus intense qui avait besoin davantage de proximité et de réconfort.
J’ai donc tenté de voir le « problème » à l’envers. Au lieu de tout faire pour essayer de « faire comprendre » à mon bébé que la nuit son père et moi avions besoin de dormir et que nous ne serions pas disponibles, j’ai plutôt essayé de comprendre ses besoins à ELLE.
L’impatience a commencé à faire place à l’empathie. Au lieu d’écouter les conseils à droite et à gauche, j’ai commencé à écouter ma sensibilité parentale. Les endormissements se faisaient en douceur et plus rapidement. Il y avait de moins en moins de réveils nocturnes et je sentais ma fille de plus en plus confiante la nuit.
Durant cette période, je poursuivais aussi des études en psychoéducation. Mes lectures sur le développement de l’enfant m’ont fait comprendre que les comportements de ma fille étaient non seulement normaux, mais en lien avec sa maturation.
Toute cette intensité et ces défis vécus en lien avec le sommeil n’étaient donc pas un caprice de mon bébé et surtout, ils étaient temporaires.
Quel soulagement ce fut qu’on me confirme que mon enfant était « normal » ! La situation était beaucoup plus facile à accepter.
Et voilà que de nouvelles données probantes quant au développement de l’enfant et aux processus neurophysiologiques du sommeil ont été de réelles révélations dans ma pratique de psychoéducatrice et dans mon accompagnement des familles.
J’ai découvert toute l’importance des neurosciences cognitives, affectives et sociales, les instincts de primate que portent nos tout-petits et les comportements liés à l’immaturité de leur cerveau.
À ce moment, aucun professionnel n’avait encore abordé la petite enfance sous cet angle avec moi dans ma vie de mère. C’était une découverte qui allait certainement changer toute ma façon d’intervenir avec ma propre fille, mes deux autres enfants à venir et ceux que je rencontre dans mon bureau.
Lorsque mes deux garçons sont arrivés dans ma vie, le sommeil s’est encore une fois retrouvé au cœur de nos préoccupations mon conjoint et moi. Or, il n’était plus source de stress ni de frustrations. Nous comprenions mieux les besoins affectifs et les processus liés au sommeil de nos bébés.
Nous avons adapté nos façons d’intervenir afin de répondre à leurs besoins mais aussi aux nôtres. Par un accompagnement bienveillant et en douceur, nous sommes parvenus à trouver nos solutions pour avoir de meilleures nuits de sommeil et traverser les 18 premiers mois de la vie de nos enfants avec calme et confiance. Enfin, nous avions le sentiment de former une réelle équipe comme parents mon conjoint et moi.
Depuis 2007, je rencontre chaque semaine des familles et des professionnels en petite enfance. Le sommeil demeure un motif de consultation de premier ordre. C’est avec beaucoup de plaisir que je partage avec eux mes connaissances efficaces pour :
- accompagner leur bébé vers le sommeil sans pleurs ni frustration,
- répondre à ses besoins affectifs,
- favoriser leur confiance comme parents,
- consolider des stratégies afin que l’accompagnement au sommeil soit perçu comme positif, doux et constructif.
Afin de guider les familles que j’accompagne vers la parentalité positive et bienveillante nous essayons, ensemble, de comprendre et de décoder notamment les besoins et les émotions exprimées par le bébé derrière les difficultés vécues lors de l’endormissement et des réveils la nuit.
J’ai créé ce coffre à outils en me basant sur les dernières études scientifiques, sur des données probantes, sur mon expérience professionnelle, ainsi que sur le résultat à court, moyen et long terme de l’application de ces méthodes.
Clairement, cela donne des résultats plus qu’appréciés et très positifs. Chaque semaine, je reçois des dizaines de commentaires du type :
« Mélanie, si j’avais reçu tous ces outils avant, notre vie familiale aurait été si différente »,
« J’ai appliqué tes conseils et cela a changé notre vie ! »
Je vous propose aujourd’hui de mettre en place dans votre vie des stratégies d’accompagnement au sommeil adaptées à l’âge et aux besoins de votre enfant, mais surtout, qui fonctionnent pour vrai !
Mon agenda étant bien chargé, je ne peux évidemment pas tous vous rencontrer en consultation (même si j’aimerais tellement cela !). C’est pourquoi j’ai développé cette formation en ligne pour faire profiter le plus grand nombre de toutes ces connaissances qui peuvent réellement changer positivement votre relation avec votre enfant (et ceux à venir) tout en misant sur la construction de sa sécurité affective.