30 avril – Journée de la non-violence éducative
La violence éducative ordinaire (VEO) … c’est plus que des claques !
Issu des travaux de Alice Miller et Olivier Maurel, le terme violence éducative ordinaire (VEO) fait référence à toutes les violences, peu importe leur degré d’intensité, utilisées à des fins « éducatives ».
Spontanément, lorsqu’on parle de violence on fait souvent allusion aux châtiments corporels, à la fessée, à la maltraitance physique.
Mais il y a aussi les violences psychologiques, celles qui laissent des traces dans la tête et dans le cœur lorsqu’elles surviennent de manière répétitive.
- Hausser le ton
- Faire peur à l’enfant
- L’ignorance intentionnelle de ses émotions
- L’isolement forcé
- L’insulter, le menacer
- Confisquer son objet de réconfort
- Le critiquer, l’humilier devant les autres
- Le laisser pleurer seul la nuit
- Le forcer à manger un aliment qu’il n’aime pas
- Etc
Les violences issues de l’impuissance
Finalement, il y a aussi les « douces » violences du quotidien. Celles dont on n’a pas toujours conscience, qui sont parfois non intentionnelles, celles qui sont générées par notre propre sentiment d’Impuissance comme adultes, et qui bien souvent parlent de notre propre vécu d’enfant. Ces comportements souvent perçus comme banals, peuvent néanmoins avoir un impact sur le développement affectif, social et psychologique de l’enfant lorsqu’ils se produisent de manière récurrente.
- Donner des surnoms péjoratif (petite peste, terreur, monstre)
- Faire des promesses qu’on ne tient pas
- Priver l’enfant de dessert
- Faire les choses à sa place
- Le presser constamment à faire des choses qui lui demandent plus de temps à son âge
- Le comparer aux autres
- Parler de lui devant les autres comme s’il n’était pas présent
- Le forcer à faire un câlin, à faire la bise
- Le forcer à aller dans les bras des autres même s’il pleure ou refuse
- Forcer l’enfant timide à aller jouer avec les autres
- Lui dire d’arrêter de pleurer plutôt que d’accueillir l’émotion
- Etc
Une fois n’est pas coutume
Encore une fois, je vous rappelle que c’est la RÉPÉTITION des comportements qui a un impact défavorable à long terme la confiance et l’estime de l’enfant. On fait tous des erreurs de parcours ! Et comme je dis toujours, les débordements occasionnels du quotidien se réparent. Vous avez levé le ton et avez vu la peur dans les yeux de l’enfant ? Placez-vous à sa hauteur, excusez-vous auprès de lui et rappelez lui tout l’amour que vous lui portez. Nous avons tous notre histoire, nos vulnérabilités, nos limites. Notre première responsabilité comme parent et comme adulte qui côtoie les enfants, est d’en prendre conscience et surtout de trouver les moyens de cheminer pour transmettre le plus beau de nous-mêmes aux adultes de demain. La sensibilisation à la violence éducative ordinaire, c’est notre responsabilité personnelle à tous et chacun comme individu et comme société.
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