Je suis devenue mère pour la première fois en 2004, un peu avant de devenir psychoéducatrice. C’est alors que le plus grand défi de ma vie a commencé : l’éducation de mon enfant.
Au début, il y avait les pleurs, le manque de sommeil, les inquiétudes normales et tous les questionnements liés à l’adaptation d’un bébé dans le quotidien d’une nouvelle famille. C’est quand notre fille a eu 18 mois que nous avons réellement compris qu’être parent ne consistait pas seulement qu’à suivre ses instincts.
Nous pensions, au début, que tout allait pour le mieux, jusqu’à ce que notre fille atteigne l’âge fatidique de 18 mois. Quelle transformation !
Des crises de « bacon » aux morsures, en passant par les cris et les pleurs, plus rien n’allait !
Mais où était donc passée notre petite ricaneuse avec qui nous avions tant de plaisir ?
En plus de la gestion des crises de colère de notre enfant, de ses refus à chacune de nos demandes, nous faisions face, mon conjoint et moi, aux « merveilleux » conseils de la famille élargie.
Le jugement faisait partie du lot, tout comme les commentaires de nos proches nous rappelant que nous étions « l’autorité » et que nous devions « casser » le comportement de notre fille, sans parler de la culpabilité si lourde à porter lorsque nous ne savions plus comment agir pour favoriser une relation positive avec elle. Nous nous sentions vraiment incompétents comme parents …
Venant de deux milieux familiaux bien différents, mon conjoint et moi avions cependant le même désir : nous voulions être bienveillants dans l’éducation de nos enfants tout en nous faisant respecter en tant que parents.
Nous voulions transmettre à notre fille un modèle de parents affectueux, aimants et à l’écoute de ses besoins et de ses émotions, mais qui lui permettrait de grandir dans la connaissance de limites saines et dans le respect de l’adulte.
Nous avons continué notre cheminement de parents en écoutant les conseils des éducatrices de la garderie, en lisant des livres sur le sujet et en essayant d’appliquer les conseils au meilleur de nos connaissances.
C’est lorsque mon conjoint m’a admis ne plus avoir envie de rentrer du travail, appréhendant le climat négatif de la maison, que nous avons compris que nous étions dans une impasse.
Dans notre recherche d’aide auprès de professionnels, on nous a reflété que nous manquions d’autorité ; qu’il fallait « serrer la vis ».
Mais les interventions proposées ne nous convenaient pas. Laisser crier notre fille dans sa chambre ou la priver de moments de qualité avec nous ne faisait tout simplement aucun sens à nos yeux.
J’ai donc tenté de voir le « problème » à l’envers. Au lieu de tout faire pour essayer de faire comprendre à mon enfant que ses comportements étaient inacceptables, j’ai plutôt essayé de la comprendre ELLE.
J’ai tenté de me mettre à sa place. Que pouvait-elle se dire dans sa mignonne petite tête d’enfant de 2 ans ?
Les reproches ont alors tranquillement fait place au plaisir et à l’empathie. Il y avait moins de frustrations de part et d’autre et les crises de colère de notre fille avaient diminué.
Durant cette période, je poursuivais aussi des études en psychoéducation. Mes lectures sur le développement de l’enfant m’ont fait comprendre que les comportements de ma fille étaient non seulement normaux, mais aussi nécessaires à son développement.
Toute cette intensité n’était donc pas causée par MA faute.
Quel soulagement ce fut qu’on me confirme que mon enfant était « normale ». Je me sentais, enfin, moins coupable.
Et voilà que de nouvelles données probantes quant au développement de l’enfant ont eu l’effet d’une révélation dans ma vie de mère, mais aussi de future professionnelle en petite enfance.
J’ai découvert toute l’importance des neurosciences, des instincts de primate que portent nos tout-petits, des comportements liés à l’immaturité de leur cerveau.
À ce moment, aucun professionnel n’avait encore abordé la petite enfance sous cet angle avec moi. C’était une découverte qui allait certainement changer toute ma façon d’intervenir avec mes enfants et ceux que je rencontre dans mon bureau.
Par la suite, mes deux garçons sont arrivés dans ma vie. Le « terrible two » s’est encore une fois pointé le bout du nez, mais cette fois, mon conjoint et moi comprenions les réactions de nos tout-petits.
Nos façons d’intervenir avec eux favorisaient davantage leur collaboration. Nos interventions étant adaptées à cette phase, nous parvenions à éviter de créer inutilement des réactions négatives et diminuions ainsi la frustration vécue quotidiennement.
Le sentiment de former une réelle équipe comme parents était au rendez-vous. L’ambiance à la maison était beaucoup plus positive : moins de conflits, moins de confrontations, des crises moins longues.
Le plaisir en famille s’est accentué, on levait moins souvent le ton et on ne s’empêchait plus de sortir avec les enfants par peur du jugement.
Depuis 2007, je rencontre chaque semaine des familles et des professionnels en petite enfance et c’est avec beaucoup de plaisir que je partage avec eux mon coffre à outils qui est aussi efficace pour améliorer la relation parents-enfant que bénéfique pour le développement de sa personnalité.
Afin de les guider vers la parentalité positive et l’éducation bienveillante nous essayons, ensemble, de comprendre les besoins et les émotions exprimés par l’enfant derrière chaque comportement vécu comme dérangeant par le parent ou l’intervenant.
J’ai créé ce coffre à outils en me basant sur les dernières études scientifiques, sur les dernières données probantes, sur mon expérience professionnelle, ainsi que sur le résultat à court, moyen et long terme de l’application de ces méthodes.
Clairement, cela donne des résultats plus qu’appréciés. Chaque semaine, je reçois des dizaines de commentaires du type : « Mélanie, si j’avais reçu tous ces outils avant, notre vie familiale aurait été si différente », ou « J’ai appliqué tes conseils et cela a changé notre vie ! »
Je vous propose aujourd’hui de mettre en place dans votre vie des stratégies d’intervention adaptées à l’âge de votre enfant, mais surtout, qui fonctionnent pour vrai !
Mon agenda étant bien chargé, je ne peux évidemment pas tous vous rencontrer en consultation (même si j’aimerais tellement cela !). C’est pourquoi j’ai développé cette formation en ligne pour faire profiter le plus grand nombre de toutes ces astuces qui peuvent réellement changer positivement votre relation avec votre enfant (et ceux à venir).